Les spécialistes du bassin de jardin
 
 

 

 

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Matériel

Comme vous pouvez le voir sur la photo, mes seuls outils « spécifiques » aux bonzaï sont les deux pinces noires en haut à gauche : elles servent à couper les branches en laissant une coupe légèrement creuse ce qui permet de mastiquer parfaitement la plaie et de donner à la cicatrice un aspect très naturel en "oeil".

Un outil à mon avis totalement indispensable est le tamis et ce, surtout lorsque, comme moi, on compose soi-même son mélange de terre. Il est en effet essentiel de pouvoir tout tamiser (terre naturelle, sable et terreau) afin d'obtenir un mélange parfaitement homogène et très fin.

Les autres outils (ciseaux, pinces, cutters) sont des outils standard du commerce.

Les petits morceaux de bois disposés en éventail dans le tamis sont taillés dans des baguettes jetables récupérées chez un ami restaurateur chinois. Ils me sont extrêmement utiles pour dégager la terre des racines avant taille et rempotage, pour "gratouiller" un peu partout ainsi que pour ôter les éventuelles cochenilles (en cas d'attaque par les cochenilles, ne traitez surtout pas vos bonzaï avec des produits "spéciaux" : les arbres mourront avant les parasites ! ... la seule solution : gratter les cochenilles une par une).
J'ai ainsi un stock de baguettes me permettant de tailler des outils à la demande (en prime : ces baguettes sont géniales pour allumer un barbecue !).

Les brosses (brosses métalliques et vieilles brosses à dents et à ongles) permettent de faire ressortir certaines racines au ras du sol en dégageant la terre ainsi que certains points remarquables de l'écorce des troncs.

Les mastics : mastic cicatrisant "à greffe" de la marque "L'Homme Lefort" (cette marque me paraît, de loin, être la meilleure et la plus naturelle dans ce domaine) et du "goudron de pin de Norvège" qui sert habituellement à préserver les cicatrices des grosses coupes d'élagage pour les arbres "normaux".

Pour le reste, méfiez-vous des commerçants qui n'hésitent pas à vous vendre tout un tas d'outils prétendument spéciaux pour les bonzaï, 10 fois plus cher que l'équivalent standard, pour une qualité pas forcément meilleure ... on peut aimer les bonzaï tout en préservant son porte-monnaie ... mieux vaut investir dans le bouquin cité plus haut !

En tout état de cause, quel que soit le matériel, il y a une règle à respecter scrupuleusement : les outils coupants doivent avoir un tranchant parfait et être d'une propreté irréprochable : après chaque usage, il est fortement conseillé désinfecter les lames avec de l’alcool vendu en pharmacie.

Mon matériel


L'emplacement des bonzaï

On n’y pense pas toujours, mais parfois nos les bonzaï ne sont pas installés au bon endroit.
En effet, même si ces « arbres en pot » (signification littérale du mot « bonzaï ») sont en général élaborés à partir d’essences vivant « librement » dans la nature, ils sont fortement fragilisés par les transformations que nous leur faisons subir. Ils sont tout particulièrement sensibles à la sécheresse, aux coups de chaleur comme aux coups de froid ainsi qu'aux courants d'air.

Les explications qui suivent ne s’appliquent qu’aux bonzaï dits « d’extérieur », c'est-à-dire de bonzaï faits à partir d’arbres vivant sous nos climats, ce qui exclut les bonzaï dits « d’intérieur », faits à partir de plantes d’origine tropicale et qui ne supportent donc pas nos climats, un peu frais pour elles.

L’été

La bonne exposition est l’orientation à l’est, à l’abri des vents du sud et du sud-ouest, également à l’abri du soleil de l’après midi : ce soleil a en effet tendance à « griller » les plantes, ce que ne fait pas le soleil du matin.

Ci-dessous, l’installation « été » de mes bonzaï :
- exposition est,
- pas de vent du sud ni d’ouest,
- soleil tout le matin et ombre à partir de midi.


L’hiver

C’est le contraire : la bonne exposition est le sud, éventuellement le sud-ouest, à l’abri des vents du nord et de l’est.
Il est inutile, voire nocif, de placer les bonzaï « d’extérieur » en serre pendant l’hiver : cela les fragilise et les rend plus sensibles aux variations de température.
En plus, il faut savoir que nos arbres ont besoin d’avoir froid l’hiver pour se développer normalement.
A l’extrême limite, on peut les placer en « serre froide » (serre non chauffée) à condition que la température ne s’y élève pas trop en cas de fort ensoleillement.
L’idéal pour les arbres des zones de climat tempéré, est qu’ils aient une température diurne inférieure à +10° pendant au moins 1 mois ½. ... un peu de gel (modéré) ne leur fait pas de mal et stimulera la reprise au printemps.
Les bonzaï élaborés à partir d’essences vivant sous nos climats résistent normalement au froid (les miens supportent sans dommage des températures moyennement négatives pendant plusieurs jours).
Attention cependant aux grands froids : les arbres n’ont que très peu de terre autour de leurs racines et ne peuvent pas enfouir ces dernières profondément dans le sol, ils ne disposent donc pas de « l’isolation thermique » dont bénéficient leurs congénères de pleine terre.
Si donc la température diurne descend de façon durable (plusieurs jours d’affilée) en empèchant tout dégel dans la journée, il convient de placer les bonzaï dans un lieu moins glacé, mais surtout pas chauffé !!! La température de ce lieu devra être au maximum de 5 ou 6° et ne pas descendre au dessous de -2 ou -3°.
Dès que la température extérieure remonte à des niveaux acceptables, il faut à nouveau placer les bonzaï à l’extérieur.
Petit détail : lorsque vous choisirez les pots dans lesquels vous installerez vos bonzaï « d’extérieur » : veillez bien à ce qu’ils soient résistants au gel, sinon … crac !

Pour ce qui me concerne, l’hiver j’installe mes bonzaï au pied de la maison, le long de la façade qui est orientée sud / sud-ouest, ce qui est l’idéal.
La période choisie est variable en fonction de la météo. Cette année (2008), je l’ai fait fin octobre.
Le retour à l’exposition « été » se fait vers le début du mois d’avril.
Bien entendu, ces données sont valables chez moi (Région Parisienne). A chacun de les adapter pour tenir compte du climat local.
Par précaution, je place à cet endroit un thermomètre « maxi-mini », qui me permet de surveiller l’évolution des choses.
Si le froid semble s’intensifier et durer (pas de dégel dans la journée, pendant plus de 2 jours d’affilée), j’installe un voile d’hivernage épais qui limite la baisse de la température pendant la nuit et permet un réel réchauffement et le dégel des pots pendant la journée, surtout s’il y a un peu de soleil.
Dès que les températures redeviennent positives dans la journée, je retire le voile (quitte à le remettre s’il fait à nouveau très froid).

Ci-dessous, photos de l’installation hivernale.




Les bonzaï faits à partir d’essences plus sensibles au froid (podocarpus, pamplemoussier, oliviers), sont installés pour l’hiver dans mon « cabanon » avec les citronniers et kumquat dès que la température se rapproche de zéro.
J’ai équipé ce cabanon d’un vieux convecteur de récupération me permettant de maintenir une température supérieure à + 3 ou 4°.

Au printemps, je surveille avec angoisse l’apparition des premiers bourgeons … et si il ne redémarrait pas …, s’il était mort pendant l’hiver …

 

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